✍️ Un testament sur un ticket de métro ou une serviette en papier c’est possible ? Oui, mais non.
Pourquoi anticiper, c’est malin — et comment le faire vraiment bien.
Vous avez peut-être déjà entendu cette anecdote : “On peut écrire son testament sur une serviette en papier.”
C’est vrai… et vraiment risqué.
Quand on est jeune, on pense rarement à anticiper l’avenir. Pourtant, dès qu’on a un peu de patrimoine (un appartement, une entreprisee, un projet de couple…), rédiger un testament peut éviter des conflits, des injustices — et beaucoup de stress pour vos proches.
Voici ce qu’il faut savoir, et pourquoi le notaire reste votre meilleur allié.
Le testament olographe, c’est quoi au juste ?
C’est un testament que vous rédigez vous-même, seul·e, sans notaire. Son nom vient du grec ancien : holos (entier) et graphein (écrire). Il signifie littéralement “entièrement écrit de la main”.
C’est la forme de testament la plus simple et la moins coûteuse, mais c’est aussi celle qui comporte le plus de risques.
Pour qu’il soit valable, il doit impérativement remplir 3 conditions :
-
Écrit entièrement à la main (pas d’ordinateur, pas de machine à écrire, pas de photocopie).
-
Daté (jour, mois, année).
-
Signé (de la main du testateur).
⚠️ Pas de version audio, pas de vidéo, pas de fichier numérique. Un testament écrit par quelqu’un d’autre, même avec de bonnes intentions, ne vaut rien.
Pourquoi ce n’est pas une bonne idée de le faire seul ?
Même si c’est légal, écrire un testament soi-même peut poser plusieurs problèmes :
-
Il peut être mal rédigé : imprécis, ambigu, voire contradictoire.
-
Il peut être perdu, volé, détruit… ou jamais retrouvé.
-
Il peut être contesté par des proches : “Ce n’est pas son écriture”, “Il n’était plus lucide”, etc.
-
Il peut être invalide si une seule des trois conditions n’est pas respectée.
Un testament olographe peut même être annulé parce qu’il manque un seul mot, une date mal écrite ou une signature absente.
Pourquoi passer par un notaire change tout
Faire son testament chez un notaire, c’est jouer la carte de la sécurité et de la clarté. Voici ce que ça vous apporte :
-
Des conseils personnalisés : vous êtes accompagné·e pour faire les bons choix selon votre situation familiale ou patrimoniale.
-
Une rédaction assistée par un professionnel du droit : pas de doute, pas d’ambiguïté, pas de flou.
-
Une conservation sécurisée : votre testament est enregistré dans un fichier national (FCDDV), et sera retrouvé au bon moment.
-
Une vraie protection : en cas de litige, c’est votre volonté qui prime.
👉 Et non, ce n’est pas réservé aux “gens qui ont de l’argent” : c’est un service accessible, souvent pour quelques centaines d’euros.
En pratique, si vous voulez le faire vous-même…
Si vous choisissez malgré tout de rédiger un testament olographe, suivez ces conseils :
-
Indiquez clairement : “Ceci est mon testament”.
-
Utilisez la première personne (“je lègue…” plutôt que “je souhaiterais que…”).
-
Soyez précis·e sur les bénéficiaires (nom, prénom, adresse).
-
Numérotez, signez et datez chaque page si le testament fait plusieurs feuilles.
-
Conservez-le dans un endroit sûr, ou mieux : faites-le enregistrer par un notaire, même si vous l’avez écrit seul·e.
Ce qu’il faut retenir
Oui, vous pouvez écrire un testament sur un ticket de métro. Mais si vous voulez vraiment que vos dernières volontés soient respectées, autant ne pas les écrire comme un post-it.
Un notaire, ce n’est pas que quand ça va mal. C’est aussi pour que ça se passe bien.
Alors que vous ayez 25 ou 50 ans… pensez notaire !
